J’ai réalisé ces deux toiles dans le cadre de mes études en arts visuels. Ce sont des relectures personnelles d’œuvres de Paul Klee et de Nicolas Party, deux artistes que j’admire pour des raisons différentes, mais qui partagent à leur façon une approche sensible et structurée de la couleur.
Paul Klee, figure majeure de l’art moderne, a exploré l’abstraction poétique, les formes musicales et les paysages mentaux à travers un langage visuel unique, presque calligraphique.
Nicolas Party, artiste contemporain suisse, travaille le pastel avec une précision presque magique. Il crée des scènes stylisées, colorées, qui oscillent entre le familier et l’étrange, et qui réinventent la tradition du portrait et du paysage.

Dans mes toiles, je suis partie de leurs compositions — comme exercice d’appropriation technique enseigné dans mes cours — et j’y ai ajouté mes couleurs, mes médiums, mes formats. Les œuvres originales sont souvent à l’huile ou au pastel ; j’ai travaillé en acrylique sur papier, format 11 x 14 po, en adaptant à ma façon.
Ce qui m’attirait, c’était leur sobriété, et la manière dont une composition simple pouvait contenir tant de profondeur, d’équilibre et de tension. On a l’impression que tout est calme, mais en y regardant de plus près, les couleurs se bousculent, se répondent, se déplacent.
J’ai pensé à l’inclusion radicale pendant que je peignais. À cette idée que chaque couleur a sa place, même si elle dérange un peu l’ordre établi. Que ce soit un rose éclatant, un orange saturé ou un brun terreux — elles cohabitent, elles déplacent le regard, elles modifient le paysage.
Et ça, c’est politique.
Parce que le paysage change quand on accepte de le regarder autrement.
Parce qu’on n’a pas besoin de masquer les différences pour que ça fonctionne.
Pas besoin de tout expliquer quand on peut le montrer.


Révolte joyeuse,
Katy Borges
Artiste et militante québécoise et rebelle
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Magnifique !!!